vendredi 28 septembre 2018

Les Portes de l'Agartha

J'ai maintenant un très bon espoir de voir mon second roman bientôt publié aux Editions Kelach. Je me suis un peu gratté pour le titres et mon choix actuel est "Les Portes de l'Agartha".
 Le récit s'inspire de la nouvelle "La Dame Ecarlate", parue dans l'Anthologie Blitzkrieg et "Les Skraelings", encore visible au public sur Scribay (mais plus pour très longtemps car, une fois le livre placé dans le catalogue, l'oeuvre Scribay est automatiquement placée dans les "contenus sensibles" et visible seulement par les membres.

"La Dame Ecarlate" est un récit "fantastique", incluant tout ce qu'on peut trouver dans ce genre d'aventure, mais c'est aussi une histoire d'hommes qui ne sont pas nécessairement des héros parce qu'ils sont confrontés à des forces obscures ou des monstres parce qu'ils appartiennent à "l'autre camp". Ce sont simplement des hommes ordinaires confrontés à une situation extraordinaire qui devront sortir de leur zone de confort pour faire des choix difficiles, dont aucun ne sortira indemne... pour ceux qui auront la chance d'en sortir.
J'appelle "zone de confort" cette situation ô combien confortable ou vous n'avez rien à décider parce que vous avez un supérieur ou un patron pour vous dire exactement ce que vous devez faire et en assumer la responsabilité. Une situation bien sympathique puisque, quel que soit le crime que vous pouvez commettre, vous vous en sortirez en disant simplement: "J'ai obéi aux ordres".
Cette situation prend fin lorsque votre "chef" vous ordonne de commettre des actes que la simple phrase "c'est la guerre" ne suffit plus à justifier...
"C'est la guerre" ou "C'est la crise" ou "On ne peut pas accueillir toute la misère du monde", ou tant d'autres slogans qui effacent les consciences pour transformer les humains en machines à broyer leurs semblables, avant de faire d'eux des déchets bons à être broyés par d'autres.

Dans cette optique, la présence d'un monstre est presque accessoire... on se demande même s'il est vraiment là pour ajouter de l'horreur à l'horreur ou s'il n'est qu'un reflet, à peine déformé, de ceux qui lui résistent avec la certitude d'être "plus humains".

Le chapitre qui suit ne fait pas partie de la nouvelle originale, mais il m'a semblé utile pour présenter quelques uns des principaux protagonistes et donner un petit aperçu de ce qui les attend.

Dans un peu plus d'un mois, nous hisserons bien haut les couleurs en repensant aux horreurs du passé, avec une émotion réelle ou feinte -- qui peut savoir ?
Il m'arrive de craindre que ce souvenir ritualisé ne soit qu'un moyen bien commode d'oublier les horreurs du présent.
Celles dont nous rendons tous les jours complices, parce que notre ignorance nous maintient dans une bienheureuse "zone de confort".

mercredi 25 juillet 2018

-10- LES SKRAELINGS - Epilogue ?

La bataille s'achève et les skraelings  sont décimés, mais est-ce vraiment la fin ? Certains mystères semblent enfin trouver une explication, mais uniquement pour ceux qui en possèdent les clés.
Deux hurks seulement ont survécu à la bataille, et les derniers propos de Snarzog laissent craindre que les ennuis des hommes des glaces sont loin d'être terminés.
Mais à propos, Snarzog n'était pas mort ? Non ? J'aurais pourtant juré...

chapitre 10 - le réveil - Epilogue

dimanche 22 juillet 2018

Les Skraelings -9- La bataille

Le démon violet passe à l'attaque.
Pour les rares hurks qui ont échappé à la voracité du spectre de Walhguluk, cette bataille risque fort d'être la dernière, car Timur le démon violet a pris la bonne habitude de ne frappe que lorsqu'il est sûr de son coup.
Seulement cette fois-ci, il a dû agir plus rapidement que d'habitude, parce Kyara avait vraiment besoin d'aide. Et cette fois, il s'est attaqué à un adversaire à sa mesure...

Le spectre de Walhguluk est toujours aussi affamé, et le chasseur demi-géant pourrait bien devenir gibier.

Les Skraelings 9 --- La Bataillehttps://www.scribay.com/text/1643016318/les-skraelings/chapter/180402

mercredi 18 juillet 2018

Les Skraelings -8- Le Spectre duWalhguluk

Décidément, il y a des jours ou tout va mal...

Pour Kyra, ça commence par une attaque d'hurks qui l'oblige à abandonner son traîneau. Puis, sa capture par les hurks dont le chef a l'intention de la vendre comme esclave, ça continue avec les suggestions salaces de Snarzog qui a visiblement envie de lui faire de très vilaines choses... et maintenant voilà que le Shaman hurk veut faire d'elle un "en-cas" pour un démon du Walhguluk.
C'est vraiment pas son jour de chance...

https://www.scribay.com/text/1643016318/les-skraelings/chapter/179530

samedi 14 juillet 2018

Les Skraelings 7 - La horde des hurks

À l’avant, Guzog tenait les rênes à la place de Gothrum et Holor tenait le fouet. Il aimait ce poste qui lui permettait de dominer autant ses bêtes que ses guerriers.

Parce qu'il ne faut pas plaisanter avec l'hurxar Holor. C'est un vrai guerrier, un bonhomme qui a vu et pratiqué des actes de tortures que le commun des mortels n'oserait pas imaginer. Sauf qu'aujourd'hui, Holor ne va pas tarder à avoir la trouille...
Pas la bienfaisante peur ordinaire qu'on peut ressentir en face d'un redoutable ennemi, et qui a l'heureux effet de vous donner la rage du combat... non, la trouille dont je vous parle est une peur nauséeuse qui vous donne juste envie de vomir lorsque vous votez un vos allié faire quelque chose de tellement immonde que vous auriez presque pitié de vos ennemis.
Parce qu'il est effectivement possible de faire vomir un hurk de dégoût... même si ce n'est pas à la porté de n'importe qui.

Mais Dushgluk le shaman n'est pas n'importe qui, et la chose qu'il a invoqué fait vraiment froid dans le dos...

https://www.scribay.com/text/1643016318/les-skraelings/chapter/178730

jeudi 12 juillet 2018

Les Sraelings --- 6 --- Le Butin des hurks

A ma grande honte, j'ai un jour de retard...

Voici donc la suite des mésaventures de nos "chasseurs hurks" partis en quête d'un "jeune géant des glaces" pour le marché aux esclaves... et il semble que la chance soit, pour une fois, de leur côté.
Est-ce que cet heureux coup du sort mettra un terme au conflit qui oppose Guzog et Snarzog, ou le partage du butin va-t-il, au contraire, rallumer leur rivalité ? Et que deviendra Kyra entre les pattes de ces immondes créatures ?

https://www.scribay.com/text/1643016318/les-skraelings/chapter/178164

dimanche 8 juillet 2018

ATELIER D’ECRITURE FANTASY – Deuxième rencontre


L’Atelier d’Ecriture fantasy de Chièvres est maintenant sur ses rails et — même si mon petit défi sur Scribay n’a pas eu le succès escompté parmi les participants — tout le monde a eu l’occasion d’exposer son projets et sait dans quelle direction aller…

Constant nous proposera « Les ombres de la forêt », une expédition ou d’héroïques chevaliers d’élite seront confrontés à de maléfiques créatures. (oui c’est classique, mais tout à fait assumé) ainsi qu’une sombre histoire de chasse aux sorcières moyenâgeuse dans le cadre de la léproserie de Chièvres. J’avais proposé un titre et l’idée d’une superbe illustration pour ce second récit, mais l’auteur a décliné cette offre, pourtant fort efficace d’un point de vue commercial.

Stephane a lui aussi plusieurs récits en tête : une nouvelle qui se déroule à l’époque romaine, aux alentours d’une villa récemment mise à jour dans la région. Un officier roman traque un redoutable druide séditieux, mais ce dernier lui lance une terrible malédiction…
Parmi ses autres projets, je cite de mémoire les complots royaux dans un pays fictif germano-slave du 14e siècle et une rencontre improbable entre diverses créatures de la littérature fantastique dans les années 20.

Elisabeth élabore son roman ou une jeune fille est réincarnée dans un univers fantastique ou elle cherche à retrouver sa famille et à retourner dans son monde d’origine, cependant la déesse de ce nouveau monde n’a pas l’intention de la laisser partir.
Dans le cadre de l’atelier et de l’anthologie, elle nous révélera un élément particulier de son univers,

Eglantine a déjà une idée précise de son héroïne : Neven (ciel en Breton) une jeune fille de 17 ans ayant un oiseau pour symbole… mais elle s’est bien gardé de nous révéler vers quels cieux s’envolera cet oiseau.

Pierre — last but not least, sans fausse modestie — votre serviteur vous prépare « L’étrange Hallloween de Scroodgezar le sorcier », un sympathique petit conte d’Halloween qui vous dissuadera à tout jamais d’aller réclamer des bonbons dans la région, et en particulier dans les sinistres bâtisses ou chardons et orties envahissent le jardin.
(tiens, ça me rappelle que j’ai quelque chose d’urgent à faire, mais je ne me souviens plus quoi)

Après avoir détaillé les différents projets, et juste avant de nous lancer dans une partie de personnages à deviner avec un post-it sur le front (le même jeu que dans le film déjà culte « Inglorious Basterd », mais sans les uniformes faute de tissus vert-de-gris), nous avons échangé de nombreuses idées et réflexions sur de grandes œuvres de littérature (fantasy mais pas uniquement), présente et plus ancienne, pour lesquelles quelques références semblent utiles.

« Les Rois Maudits » (Maurice Druon — 7 volumes)
Indispensable pour le projet de Stephane, il servira également à Constant pour étoffer les intrigues politiques de son univers. J’ai relevé que de nombreux auteurs de fantasy — y compris de très bons — créent des univers intéressants, mais réduisent les questions « politiques » au strict minimum, au risque de décevoir le lecteur en quête d’explications (oui oui, il y en a).
Ici, Maurice Druon nous dresse tous les éléments « politiques » de la France et de l’Angleterre qui précèdent la guerre de cent ans — soit toutes les clés pour la comprendre. Cette œuvre a servi d’inspiration pour Game of Thrones, et ce n’est franchement pas par hasard.

« L’enfant tombé de nulle part » (Roger Zelazny)
Ce roman répond à la question inévitable qu’on posera au créateur d’un héros qui voyage d’un monde « moderne » vers un univers de fantasy : « pourquoi lui en particulier ? »
Dans ce monde, le sorcier Mor doit combattre son propre fils, Det Morsson, qui s’est tourné vers le mal. Après la victoire se pose un problème : que faire de Pol, fils nouveau né de Det ? Mor décide de le déposer dans un autre univers — un univers sans magie — et ramène à sa place Markus, le fils d’un technicien. Mais l’hérédité étant ce qu’elle est, Markus est irrésistiblement attiré par la cité interdite ou il découvre une puissance contre laquelle les magiciens sont désarmés : la technologie.
Pol Detson doit revenir dans son univers et affronter l’enfant avec qui il a échangé sa place.

Innocent Blood (film)
Polar vampirique dans les années 60.
Une vampire justicière met un point d’honneur à se nourrir exclusivement d’individus détestables. Machos grossiers, escrocs sournois sont ses proies habituelles, mais l’envie lui prend de goûter le sang méridional de la mafia locale. Mal lui en prend car, surprise par un détective lancé à ses trouses, elle doit laisser sur place sa dernière victime qui ne tarde pas à se relever sous forme de vampire… et de surcroit, un vampire bien décidé à changer le visage de la mafia.
Ce qui est remarquable, c’est la place donnée aux fils d’épouvantes de l’époque (en noir et blanc), à croire que la télévision de l’époque ne passait rien d’autre.

Conan — (nouvelles de Robert Howard — film de John Milius)
Le personnage de Conan a été créé par Robert Howard pour de courtes nouvelles à paraître dans des magasines comme Weird Tales. A l’origine, Howard était plus intéressé par des récits d’aventure que par le fantastique, mais l’envie de mettre de la sauce tomate et des saucisses sur ses haricots l’a incité à s’adapter, ce qui explique la qualité parfois inégale de son œuvre.
La représentation classique de Conan le montre combattant férocement une horde d’individus encore plus primitifs que lui-même (sisi, c’est possible) avec accrochée à sa jambe une superbe jeune fille qui — malgré sa situation périlleuse — n’en jette pas moins des regards lascifs en direction du spectateur. L’idéal pour attirer le chaland.
Le premier film, Conan le Barbare, donne une idée assez correcte de l’univers d’Howard, avec ses combat, l’ambiance « dépravée » de ses tavernes, ses maléfiques sorciers et ses monstres écailleux. Il est encore un film culte chez les amateurs de fantasy.
Le second, Conan le Destructeur, surfe sur la réussite du premier, mais est plutôt raté (malgré la beauté des décors, des costumes et bien entendu des actrices). Le personnage de Thôt-Amon, qui dans les récits d’Howard est un redoutable nécromancien capable de faire s’écrouler un royaume n’est plus qu’un illusionniste de foire, les compagnons de Conan sont peu crédibles (en particulier Malak le voleur dont la réplique « un d’entre nous devrait rester en arrière… » a inspiré Naheulbeuk), même Akiro le sorcier (présent dans Conan le Barbare) semble avoir perdu son aura.

Les affiches fort peu « féministes » de l’époque Conan
Petite parenthèse sur cette fameuse « représentation de Conan » qui fait sourire aujourd’hui, mais qui était tout à fait dans l’air du temps dans les années 80-90.

On trouve quelques exemples simlaires dans les affiches des premiers Star Wars :
Très proche des "conan", mais ils n'ont pas osé accrocher Leia aux jambes du héros


Une superbe tenue de Leia à faire craquer un hutt... ce n'est malheureusement pas réciproque



Pour celle là, il faut que je revisionne le film au ralenti pour trouver une tenue qui ressemble...


Celle ci enfin devrait réduite toutes mes réticences à l'appel de l'aventure


Dune (film de David Lynch, Cycle de romans de Frank Herbert)
Malgré tout le côté "steampunk kitch" qu'on peut lui trouver, j'ai adoré ce film.
Je n'ai noté qu'une seule infidélité par rapport aux romans: Dans le film, le héros n'a aucun objection pour devenir un "prophète fremen" et lancer sa croisade, mais dans les romans, il ne le souhaite pas. Il est même déçu lorsque ses anciens amis deviennent ses "adorateurs".
Comme Constant l’a fort justement fait remarquer, ce récit est une inspiration intéressante pour créer un climat extrême, bien plus rigoureux que nos déserts terriens (et qui justifie précisément l’emploi par les fremen de tenues spéciales qui recyclent la sueur des porteurs).

En conclusion : le travail d’écrivain ne se limite pas à inventer des histoires et à les mettre par écrit, il faut aussi en lire énormément, et visionner d’impressionnantes quantité de films et de documentaires.
Et la dessus, je m’en vais de ce pas faire des heures supplémentaires...

vendredi 6 juillet 2018

LES SKRAELINGS --- Chapitre 5 --- Les chasseurs Hurks

Ou l'on découvre enfin le quotidien des Skraelings, ces abominables humanoïdes à face porcine que, dans leur propre langue, on nomme "les hurks".

Guzog et Snarzog, les deux éclaireurs du chef Holor, se vouent mutuellement une haine tenace... ils sont cependant bien obligé de collaborer, faute de quoi le chef Holor réduira en bouillie le crâne de celui qui l'embêtera le plus.
C'est que Holor a un plan qui pourrait changer le destin de la horde: capturer un jeune homme des glaces ou une jeune fille des glaces pour le/la vendre au marché aux esclaves de Solarys.
Et les hurks sont sur une piste...

https://www.scribay.com/text/1643016318/les-skraelings/chapter/177087

Prochain chapitre: samedi 11 juillet

mercredi 4 juillet 2018

LES SKRAELINGS - Chapitre 4

Combat de Tylak – retrouvailles

Alors que Xaria et Timur ont eu toutes les peines du monde à échapper à leurs poursuivants, voilà que Tyla, le maître de chasse, tombe à son tour dans une embuscade. Il est seul et sans attelage pour fuir, mais c’est un redoutable guerrier. Mais sa force le protègera-t-elle contre les flèches empoisonnées ?

https://www.scribay.com/…/164…/les-skraelings/chapter/176405

Prochain chapitre: samedi 7 juillet

dimanche 1 juillet 2018

Combat de Timur et Xaria

LES SKRAELINGS - CHAPITRE 3

On découvre enfin ces fameux skraelings, des orques dont les traîneaux sont tirés par de redoutables sangliers géants.
Face à la férocité de leurs équipages, les seuls atouts de Timur et Xaria sont la vitesse de leurs huskies et leur parfaite connaissance de la banquise... mais est-ce suffisant ?

Prochain chapitre mercredi 4 juillet

https://www.scribay.com/text/1643016318/les-skraelings/chapter/175775

dimanche 24 juin 2018

Les Skraelings

https://www.scribay.com/text/1643016318/les-skraelings

Suite de “La Dame Ecarlate” - “LES SKRAELINGS” est un récit fantastique qui vous entraînera sur la banquise de l’Agartha ou de courageux “hommes des glaces” (en réalité des géants de 2m40 à 3m) auront fort à faire pour échapper aux skraelings à groin de porcs.

Premier chapitre “Les géants des glaces” (4 minutes de lecture)

Prochain chapitre mercredi prochain

Petit rappel pour ceux qui débarquent: "La Dame Ecarlate" est à l'origine une nouvelle fantastique et un peu horrifique ou de braves sous-mariniers allemands partent à la recherche d'un peuple mystérieux (mais blond aux yeux bleus tout de même) sensé vivre au centre de la terre et posséder des pouvoirs magiques capables de renverser le cours de la guerre... cependant le voyage ne se passe pas comme prévu.
Elle a été retenue pour l'Anthologie "Blitzkrieg" de Barnett Chevin et c'est à présent un roman qui sortira incessamment sous peu, c'est à dire dans pas longtemps. "Les Skraelings" sera la seconde partie de l'ouvrage.

Il est publié exclusivement sur Scribay, à l'usage des auteurs; amateurs ou pros, qui voudraient y apporter leurs commentaires (c'est donc un "premier jet").

dimanche 17 juin 2018

Des orques sur la banquise

Comment créer rapidement un ou plusieurs personnages rapidement ? Et surtout, pourquoi se donner la peine lorsqu'il s'agit de personnages dont le seul rôle est de se faire massacrer par le héros au chapitre suivant ?
En ce qui me concerne, créer de nouveaux personnages et leur donner rapidement une "personnalité" (même très caricaturales lorsqu'il s'agit de personnages secondaires) n'a jamais été un problème. Créer des personnages "par lot" est même à la limite plus facile que de créer un seul personnage avec une personnalité complexe.
L'exemple qui suit est un groupe d'orques ("hurk" dans leur propre langue, mais les norrois les appellent également "skraelings") qui traquent mes héros et doivent servir de chair à vorpale dans le prochain chapitre. Le problème est que d'une part il y a déjà eu un combat contre des skraelings "anonymes" et je n'ai pas envie de faire une répétition et d'autre part qu'il me semble nécessaire de montrer le "point de vue" des skraelings pour donner plus de cohérence au récit.
Cerise sur le gâteau, la création de ce groupe m'a sorti d'une "panne d'inspiration" qui me paralysait depuis une semaine.
Si le texte vous donne envie d'en savoir plus, il sera en annexe de "La Dame Ecarlate" (version Roman) qui devrait sortir en 2020. 
 


lundi 23 avril 2018

Les Mémoires de Taddeuz - tome 1 - LE COLLIER AZTEQUE

Taddeuz, treize ans, a décidé d'écrire ses mémoires.
Un peu jeune vous me direz, la plupart des gens écrivent leurs mémoires quand ils sont justement en train de la perdre, et ils oublient forcément plein de choses intéressantes. En s'y prenant plus tôt ; Taddeuz est sûr de ne rien oublier, et après les aventures qu'il vient de vivre, ce serait dommage...
Une autre raison d'écrire ses mémoires si jeune, c'est que tout ce qu'il écrit pourrait resservir par la suite, ce qui n'est pas nécessairement le cas des mémoires d'un vieux. Vous auriez envie de lire toute la vie d'un bonhomme qui a traversé le 20e siècle depuis la guerre de 14 jusqu'à aujourd'hui ?
Ben pas moi.
Lecteur ô combien subtil, vous avez deviné que « Les mémoires de Taddeuz » s'adresse à un public plutôt jeune. Les nombreuses notes de bas de pages pour expliciter certains mots ou noms de lieux nous le rappellent régulièrement, ainsi que la morale qui ressort de la description des rapports entre les membres du groupe.

Taddeuz pour commencer (prononcer « Ta-dé-ouss » et pas « Tadeuze », il insiste lourdement sur ce point parce qu'il ne se prend pas pour n'importe qui) est le personnage central du récit. Héritier d'un tout petit royaume, c'est un gosse de riche, gâté pourri au dernier degré qui est envoyé en pensionnat dans un environnement ou son titre n'a plus la moindre importance. Il va vivre la pénible expérience de n'être que l'égal des autres et devra s'intégrer dans un groupe d'étudiants de la Glenowl Academy, quitte à tempérer son orgueil et à apprendre le travail en équipe.
L'ambiance rappelle curieusement Poudlard, avec ses petits groupes d'étudiants, son décor un peu kitch, ses animaux exotiques et la symbolique des costumes et des couleurs. Mais la comparaison s'arrête là, car Glenowl Academy n'est pas une école de magie, c'est une école presque normale, avec des professeurs, des salles de cours et des voyages scolaires... et ce sont les voyages scolaires qui font toute la différence, ils sont un rien plus aventureux que les écoles ordinaires puisque les étudiants sont littéralement lâchés dans la nature avec une « mission à remplir ». Et c'est ainsi que nos étudiants se retrouvent entraînés dans la quête d'un mystérieux collier aztèque, et traqués par un redoutable mafioso roumain...
L'écriture est simple, celle d'un narrateur de treize ans, l'aventure me rappelle irrésistiblement les romans de jeunesse que je lisais dans mon adolescence, un peu de Club des cinq, un peu d'Harry Potter, et un peu de « Conquérants de l'Impossible », mais ce peu est le meilleur des trois et si ces séries vous rappellent de bons souvenirs de lectures, vous adorerez « Le Collier Aztèque » et les plus jeunes lecteurs l'apprécieront également.

Mémoires de Taddeuz
Tome 1 — Le Collier Aztèque
par Marie-Francoise Chevallier Le Page
Éditions de la Safranède

mercredi 4 avril 2018

ASH ET VANILLE — LES GUERRIERS DU LEZARD

On reste dans la fantasy, mais cette fois, point de voyage à l'autre bout du monde pour récupérer des fragments de météorites ou pour repousser la menace d'une abominable race reptilienne... être un héros, ça lasse alors je vous emmène en vacances dans un paradis tropical avec tout ce qu'il faut pour se détendre : des plages de sable fin, des animaux exotiques, de jolies cabanes en roseau et des vahinés en string avec des colliers à fleurs.
Enfin presque tout... il manque seulement les vahinés.
Et c'est bien tout le problème : depuis quelques décennies, une sinistre malédiction empêche les femmes de la tribu de mettre des filles au monde. Et lorsque la plus jeune fille du village (au moins trente ans) devient veuve, les différentes familles sont prêtes à s'entretuer pour s'en emparer. Les mecs sont comme ça : quand il y a des femmes ils sont toufous, et quand il n'y en a pas ils sont toufous aussi... c'est la faute des femmes.
C'est donc à ce moment que Ash, dernier représentant du « clan des chefs » décide de retrouver le mystérieux « guerrier rouge » dont l'apparition mettra fin à la malédiction. Si on en croit la prophétie. Et comme dirait une elfe de mes connaissances : « c'est toujours bien une prophétie ».
Dans ses mésaventures, il sera accompagné par des personnages plus improbables les uns que les autres : pour commencer le crâne d'un ancien chef dont l'esprit plein de sagesse et de roublardise (surtout de roublardise d'ailleurs) lui servira de guide, une mystérieuse sorcière qui ne vieillit pas au delà de 15 ans et qui possède une remarquable capacité à faire tomber la pluie lorsqu'elle est contrariée et un poy-poy (pour ceux qui ne le savent pas, un poy-poy est un énorme oiseau coureur aux plumes multicolores et au caractère de cochon. Habituellement, ils accompagnent plus souvent les ragoûts et la sauce béchamel que les héros, mais celui est un peu particulier... on le croirait presque humain).
Un voyage épique et truculent parmi les tribus de « l'île du lézard » (qui semble être la seule partie du monde connue par ses habitants), une magie très présente sans être envahissante, des rebondissements nombreux, inattendus et surtout très amusant, « le guerrier lézard » est le premier roman ou la face du monde est changée par un panier de crustacé qui fuit son propriétaire avec ses pattes de poy-poy.
Bref, si un redoutable guerrier coiffé d'un crâne vient vous défier et exige que vous lui donniez « le guerrier rouge », vous aurez une chance d'échapper au combat en lui répondant : « t'es sûr que tu ne préfères pas une femme ? ». Les héros sont comme ça, il n'y que ça qui les intéresse.

https://www.amazon.fr/Guerriers-l%C3%A9zard-Ash-Vanille-ebook/dp/B00I1WGPGM

vendredi 23 février 2018

Les Fragments perdus — Brice Milan

Le récit débute avec une liste des noms des principaux protagonistes... une liste avec plein de ghé et de kha. Comme dans Farador. Sauf qu'on n'est pas dans Farador puisqu'il n'y a pas de Bobba Feet... Par contre, Dark Vador et Luke Skywalker sont bel et bien présents par l'intermédiaire de Morgaste – qui d'un simple regard terrasse ses lieutenants incompétents qui se tordent de douleur en se tenant la gorge —, et d'Alceste qui est manifestement l'Elu, avec un grand « E » s'il vous plaît.
Je me dois d'être honnête, la première partie du récit ne m'a pas beaucoup passionné... L'armée du seigneur ténébreux menace de paisibles royaumes et le Conseil des Trente cherche des volontaires pour une mission très dangereuse qui peut sauver la cité. Alceste qui a justement trop bu se précipite sur l'offre. oriana, une jeune voleuse emprisonnée est déclarée volontaire d'office. Personne au sein du conseil n'imagine qu'avec des volontaires aussi peu motivés, le fiasco est assuré... mais heureusement le fiasco n'arrive pas puisqu'Alceste est l'élu, c'est du moins la première chose qu'Alquin de Tolgui remarque en le voyant.
Nos jeunes héros, accompagnés par Horst, un sergent de la garde qui est vraiment volontaire, forment une équipe ou chaque personnage a d'excellentes raison d'en vouloir aux deux autres doivent entreprendre un long périple pour atteindre le Royaume voisin et demander de l'aide contre les hordes de Morgaste. Outre un voyage semé d'embûches et la traque des pisteurs envoyés à leur poursuite, ils devront affronter les manigances de la cour de Kildéric avec ses nobles indisciplinés et son frère comploteur.
Arrivé à la moitié du volume, ma première impression est une certaine déception. Il y a trop de clichés, les situations sont tout à fait improbables, les coïncidences trop énormes pour être crédibles... Je me suis tout simplement demandé si j'allais laisser ma lecture et passer à autre chose, et je me suis finalement un peu forcé à continuer. Il faut dire que malgré ces lacunes, le récit est bien écrit et on se laisse prendre au jeu du suspense entre les poursuites, les captures et les évasions. C'est dans cette deuxième partie qu'un épisode m'a particulièrement marqué : égaré dans une tempête de neige et ne sachant comment s'en sortir, Alceste trouve refuge dans un ancien tombeau et fait une bien étrange rencontre... une rencontre qui m'évoque immédiatement un des épisodes de l'Odyssée d'Ulysse (je ne vous dis pas laquelle, vous n'aurez qu'à chercher) et je me dis alors qu'il y a peut-être un potentiel inexploré dans ce récit...
Je passe donc sur les relations familiales entre personnages qui sont assez embrouillées, tout comme les romances ou les héros font preuve d'une certaine légèreté bien dans l'air du temps, on arrive finalement à suivre la quête de ce mystérieux fragment de météorite dont le pouvoir est aussi appréciable que dangereux...



Points faibles et points forts : Par moment le récit se traîne alors qu'à d'autres, il va trop vite et les obstacles apparaissent et disparaissent trop rapidement pour qu'on ait vraiment le temps de s'en inquiéter. L'auteur a visiblement un certain mal à gérer le rythme de son intrigue. Je ne prendrai comme exemple que le siège de la première cité ou, en quelques lignes, l'auteur dévoile toutes la stratégie des assiégeants et leurs conséquences alors que ces informations auraient dû être distillées sur plusieurs chapitres. Et comme le siège dure précisément plusieurs chapitres, il n'y a plus rien à apporter de neuf à ses événements et l'histoire patine.
 
 
Pourtant il y a dans ce roman quelques excellentes trouvailles, la traque des héros par les maraudeurs de Morgaste, certains d'entre eux ont une personnalité intéressante qui aurait mérité de les faire survivre quelques chapitres de plus (histoire de les faire mourir à la fin, au moment ou la tension est vraiment importante) et je dois avouer que la rencontre d'Alceste dans l'ancien tombeau m'a agréablement surpris, dans un récit ou il y a justement trop peu de surprises.
 
https://contacteditionseth.wixsite.com/monsite/product-page/les-fragments-perdus-brice-milan

mercredi 24 janvier 2018

DIVINITE ALPHA - L'Oeil de Repseth

« Depuis des millénaires le continent Pellhinare est sous la coupe des fanatiques de Repseth. Après la disparition des derniers Titans, leur dieu victorieux a banni ses adversaires divins et leurs derniers soutiens au Pays de l'Oubli. Pourtant, au cœur même de Pellhinare, quelques combattants isolés, druides, métamorphes, nerhafens ou sélénites, défient sans relâche sa puissance et traquent les dernières parcelles de pouvoir titanesque. Lorsqu'un chevalier assoiffé de vengeance dérobe l'Œil de Repseth, la relique la plus sacrée de l'Empire, l'ordre repsethi tremble. Nombreux sont ceux qui souhaitent utiliser les pouvoirs de la relique pour servir leurs propres desseins. Mais c'est sans compter sur la volonté sournoise et possessive de l'Œil lui-même... »

Première chose à dire sur ce roman, c'est le « tome 1 », et en voyant réunis tous les éléments d'une grande saga (un chevalier qui vole un mystérieuse et puissante relique, un continent entier sous la coupe d'un culte maléfique, pouvoirs magiques à foison et créatures métamorphes), je me suis tout naturellement précipité sur le tapuscrit... ah, j'aurais peut-être hésité si j'avais mieux regardé la mention d'un univers pré-existant: "Les chroniques de la Mort Blanche", parce qu'il faut toujours faire un effort pour comprendre l'univers d'un auteur quand on ne commence pas la lecture par le début, et j'ai justement une sainte horreur de faire des efforts...

« Dissimulé derrière la meurtrière, Arwyn vérifia la rune à feu de son mousquet, puis regarda à travers la lunette enchantée ». En quelques phrases, on sait déjà tout ce qu'il faut savoir (ou presque) sur cet univers: la magie omniprésente, un peuple de marins d'inspiration viking (les nerhafens), les premières armes à feu... Nous sommes clairement dans l'univers familier des amateurs de Donjons & Dragons, et en particulier dans sa version épique.
Le premier chapitre me donne l'impression de lire le tome 3 du Seigneur des Anneaux en ayant zappé les deux premiers. Cette comparaison n'est pas anodine car c'est précisément dans ce volume que Sam Samgace ose porter l'anneau et que son pouvoir corrupteur se fait pleinement sentir... et l'Oeil de Repseth exerce lui aussi une influence corruptrice sur son porteur, au point d'être un personnage à part entière, et pas seulement un "objet maudit" qui vous rend la vie impossible.
L'ambiance est à la limite entre la fantasy et le steampunk. Même si la technologie est quasi-absente, son substitut magique, la «technomagie» est omniprésente : votre mousquet magique n'a pas seulement une «rune magique» pour l'activer, il a également un indicateur qui affiche la distance de la cible, un processus magique qui crée des projectiles magiques qui iront fracasser les défenses magiques de vos adversaires... ou leur crâne pas magique s'ils n'ont pas le temps d'élever leur bouclier magique et qu'ils n'ont pas de casque magique... Bref, il y a de la magie partout et elle brille de mille feux à chaque page, ce qui est bien pratique pour lire au lit.
Je serais même presque tenté de dire qu'il y en a trop...
Mais la magie, c'est comme le miel, on a beau dire que c'est trop sucré, on en remet quand même sur ses tartines.
Malgré cela, on se laisse très vite entrainer par une action qui ne vous laisse pas une minute de répit, le récit commence par un combat qui semble désespéré, il enchaîne sur une course poursuite dans un univers inconnu et peu à peu, les personnages dévoilent leurs secrets... car il faut le dire, Arwyn le chevalier, Farhagen le magelame, Arcane la guerrière-esclave de Farhagen et Arminène la métamorphe ont tous leur histoire et des secrets dont les indices sont distillés au fil des pages avec une précision digne d'un grand alchimiste de l'écriture... Nicolas Cluzeau posséderait un stylo magique qui affiche (en ancien ormérien) les informations à donner au lecteur que je n'en serais pas plus étonné.
Cette longue course poursuite amènera nos héros jusqu'aux portes de l'oubli, un lieu mystérieux ou la magie et la technologie se mêlent au point qu'on n'arrive plus à les distinguer (ce passage est celui qui m'évoque le plus l'ambiance « steampunk »).
Ce qui se passe ensuite est un pur délice pour ceux qui savent apprécier les trahisons, retournement de situations et conflit titanesques, mais ce serait gâcher votre plaisir de le révéler maintenant...